La cage aux barreaux brisés

Dans le froid et la neige de l'hiver commençant, j'aperçois un ballon rond et jaune qui rit de toutes ses dents dans le ciel clouté d'étoiles filantes.
Les genêts fleuris du printemps balancent leurs têtes jaunes par-dessus la colline déserte où l'alouette niche.
Les labours profonds, humides de la première neige, brillent et s'emperlent de gouttes dorées, prémices de l'épi blond de l'été.
Les feuilles craquent sous les sabots de bois de l'homme qui marche dans la forêt dépouillée de son or vert.
Les feuilles noircies de pattes de mouches de l'écrivant se craquellent et de chaque signe sort un petit lutin malin. Il vient se poser sur la tête du perroquet qui jacasse sans fin dans sa cage aux barreaux brisés.
Ean de Cologne. Rouge Baiser. Il n'y avait pas de salle de bains dans la maison, avant l'eau courante. A grand renfort de bassines et de brocs c'était devant l'évier de la cuisine que se faisait la toilette du matin.
Matinée ensoleillée. Il faut mener les vaches au pré et surtout bien les surveiller. Mais c'est tellement plus intéressant de jouer dans le pré. Les vaches se sont sauvées et ont mangé le linge de la lessive mise à sécher sur le fil. On a mis les vaches en pension.
Trois par trois. Le rang s'étire.
Béret bleu marine, jupe plissée, corsage blanc.
Il faut marcher. C'est la promenade du dimanche "Promenade des Anglais". Ce n'est que le petit Nice. Allée bordée de micocouliers. Enfin un peu d'air frais à respirer.

Agnès