B(r)ouillon du matin

Fraîcheur du matin
le ciel est chagrin
moutonné de gris
sur les montagnes tristes 

L'allée va
entre le pré vert
et le champ de maïs meurtri 
le souffle de l'inspir se répand dans mon corps, frais comme la rosée qui perle ici et là
joie de se sentir vivant dans les premiers souffles du printemps
je vois l'hiver s'enfuir sur la route plus loin

L'été va revenir qui permettra l'installation dans la remise en ruine, au beau toit bien portant sur les murs branlants
Il est bon de sentir le mouvement de la marche réveiller mes jambes engourdies de sommeil
réveil du jour
les feuilles des arbres palpitent et dansent sous la poussée du vent
fraîcheur, fraîcheur... je me sens lavée, purifiée, assainie
prête à repartir pour une nouvelle journée.

Le passé envolé laisse la place au présent incertain qui ne demande tout d'abord qu'à se prélasser, à rêvasser aux futurs lointains
Lassitude, lassitude, tu es ma servitude.
Marcher dans les prés, les prairies, les bois et les forêts, sur les chemins épars, nez au vent, le coeur en bandoulière, sans oeillères, l'oeil ouvert, chantonner doucement, cueillir nonchalamment les fleurs des champs, s'allonger dans l'herbe verte ou le foin odorant.

Janine

avec un > bonus
 

Comments

[Marie-F]

Autant de plaisir et d'émotion à lire et relire ce texte très poétique et musical qu' à l'entendre ! et le bonus est formidable ...soudain une grande envie de printemps et de s'étendre dans l'herbe tendre de toute urgence sous le timide soleil du printemps nous saisit ! et on se surprend à chanter,à danser ...à se délasser "sans servitude" ,à marcher ,respirer ,aller à l'essentiel ,écouter ses sensations ...

MERCI à Janine et à RT !